Retour

Blogue

Comment s’adapter à la pandémie au Canada et se préparer potentiellement à une résurgence du virus

juillet 27, 2020

En avril 2020, Amir Atri, CPP, Directeur régional de l’Ontario, a enregistré un épisode de podcast avec Neil Sutton, rédacteur en chef du magazine Canadian Security. Dans cet épisode, Amir a donné des conseils aux entreprises sur les actions à prendre durant une pandémie. Trois mois plus tard, Amir s'est entretenu avec GardaWorld. Ils ont discuté de l'évolution de la pandémie et comment les entreprises peuvent se préparer à la résurgence potentielle du virus attendue plus tard cette année.

 

Amir, merci d’avoir pris le temps aujourd’hui de partager votre expérience de réponse à la pandémie. Lors de l’enregistrement original du podcast, vous avez déclaré que la phase de réponse à la pandémie serait plus longue que prévu. En quelques mots, pouvez-vous nous donner un statut de la pandémie en juillet 2020 ?

Merci de m’avoir invité. Comme prévu, nous vivons maintenant dans un nouveau mode de vie dans lequel des précautions, telles que la distanciation sociale, sont rendues des exigences quotidiennes. Alors que des entreprises locales qui n’étaient auparavant pas considérées comme un service essentiel commencent à rouvrir, et que nous constatons des améliorations en ce qui concerne la fameuse courbe, les Canadiens doivent continuer à prendre les mesures préventives au sérieux. La pandémie est loin d’être terminée. Certains événements ont été annulés jusqu’en 2022. Cela, pour moi, nous démontre les nouvelles attentes que nous devons accepter pour aller de l’avant.

 

Quelles tendances de risques liées à la pandémie avez-vous vues émerger au cours des derniers mois ?

L’Ontario est l’une des provinces canadiennes qui ont été les plus durement touchées au cours des derniers mois ; la majeure partie de l’économie enregistrant toujours une baisse en juillet. J’ai vu un énorme changement concernant la gestion du temps. Plus que jamais, les Canadiens doivent équilibrer leur vie personnelle et professionnelle. La transition vers le travail à distance a rendu les échéanciers plus rigides. Avant la pandémie, des éléments comme le trafic nous auraient retardés pour une réunion. Maintenant, puisque tout le monde est constamment face à son ordinateur, cela donne l’impression que les travailleurs sont disponibles 24 heures sur 24. Si mal gérée, cette nouvelle réalité peut éventuellement nuire à l’équilibre travail et vie personnelle. Les travailleurs doivent apprendre à utiliser les technologies mises à leur disposition, telles que les réunions et événements virtuels, afin de continuer à exécuter les tâches et ainsi atteindre les objectifs nouvellement établis.

Il y a également une augmentation de l’importance accordée à la santé mentale et au bien-être de chaque individu. En période d’isolement, de peur de l’inconnu et de grands changements, certains se sont difficilement adaptés à ces nouveaux facteurs de stress : ils deviennent donc plus anxieux. Nous avons des exemples concrets où les esprits s’échauffent concernant des éléments mineurs qui auraient auparavant été rapidement rejetés. Plus que jamais, un sentiment général d’empathie est nécessaire. Ce qui amène ainsi l’émergence de nouvelles organisations visant à alléger certains défis propres au bien-être général.

 

Une forte diminution des activités saisonnières standards telles que divers festivals et, bien sûr, les voyages, est attendue pour cet été. Les services de sécurité ont-ils connu une augmentation de la demande en raison de ce changement ?

 

Toronto on a weekend during coronavirus pandemic

 

Absolument. Pour développer ce que je viens de mentionner, puisque les entreprises commencent lentement à rouvrir, nous observons un besoin accru de sensibilisation et de tactiques d’intervention non violente afin d’identifier des signes d’anxiété ou d’agression. Ceci est souvent démontré par des signaux non verbaux. Des clients d’une épicerie, où les masques ont été déclarés obligatoires par décision officielle, peuvent démontrer des signes d’indignation et maintiennent que leurs droits fondamentaux ne sont pas respectés. Les commis de magasin, par exemple, peuvent identifier ces comportements rapidement et déterminer comment les diffuser sécuritairement grâce à des techniques appropriées. Chez GardaWorld, nous continuons d’offrir à tous nos professionnels de la sécurité de la formation fondée sur l’empathie. Nous les encourageons à réagir en utilisant ce que l’on appelle le « judo verbal » afin de désamorcer toute situation tendue tout en protégeant l’état émotionnel de l’individu.

De plus, ce que j’appellerai le « mouvement de travail à distance » a eu un impact direct sur les besoins en services virtuels tels que la formation en ligne et les méthodes de gardiennage ou de surveillance à distance. Heureusement, nous étions déjà amplement équipés pour offrir ces types de services à nos clients et avions la capacité d’étendre ces derniers aux organisations qui vivaient ce changement pour la première fois. Par exemple, certains sites de travail présentant un risque plus élevé requièrent traditionnellement deux agents pour patrouiller dans le site. En conséquence des différentes mesures de précaution, cette même patrouille a été adaptée afin de respecter la distanciation sociale. Maintenant, un seul employé est requis pour effectuer la patrouille et l’incorporation de la vidéosurveillance assure la sécurité au travail de l’employé pendant ses rondes.

 

Avez-vous des réalisations positives à partager qui, selon vous, pourraient être appliquées chez d’autres organisations ?

Chez GardaWorld, nous constatons que le personnel de première ligne va continuellement au-delà de ses fonctions, et ce, de plusieurs façons. Parfois, cela correspond à sauver une vie humaine sur le site; d’autres fois, il s’agit de trouver de nouvelles façons d’égayer la journée d’une personne. Dans le service à la clientèle, le port du masque a rendu la communication non verbale, comme le sourire, plus difficile. Nous devons prendre le temps de souligner verbalement des actes de gentillesse. Alors que les gens éprouvent des difficultés à demeurer socialement connectés tout en étant physiquement séparés, les plus petits actes de gentillesse pourront faire toute la différence lorsqu’offerts en toute sécurité.

 

De nombreuses entités contemplent maintenant le concept d’une potentielle résurgence du virus qui pourrait survenir à l’automne. Qu’en pensez-vous ? Existe-t-il des moyens d’éliminer cette possibilité ?

 

social distancing on a crossroad during the coronavirus lockdown

 

Dans mon épisode de podcast, j’ai parlé de l’importance de développer une analyse sur l’impact commercial. Nous espérons que les organisations qui ne l’avaient pas fait en avril aient pu la compléter depuis afin de pouvoir utiliser cet outil dans le futur. Il sera évidemment beaucoup plus aisé d’adapter un plan déjà existant lorsque la résurgence, qui serait apparemment inévitable, frappera le Canada à l’automne 2020. Heureusement, il est encore temps d’agir et de mettre en place des mesures de prévention des infections, lesquelles deviennent de plus en plus populaires parmi les entreprises canadiennes. Je fais référence ici au port de masques et de gants, à l’installation de stations de désinfection pour les mains, de marquages au sol, de dépistage de température, de signalisation intérieure et extérieure appropriée pour informer des protocoles de santé et de sécurité, au renforcement de la distance sociale, etc. L’objectif est évidemment de continuer à contrôler les conséquences du virus.

Différentes provinces et organisations de santé ont recommandé des méthodes et ont donnée des directives pour augmenter nos chances de contrôler la pandémie. Avec les bonnes précautions, toute résurgence du virus peut être minimisée.

 

En attendant, quels éléments suggéreriez-vous aux entreprises de prioriser tout en continuant d’améliorer leurs opérations et de s’adapter aux effets de la pandémie ?

Continuez à communiquer efficacement avec vos parties prenantes. Les entreprises s’étant le mieux adaptées durant de la pandémie ont toutes d’excellentes stratégies de communication. Elles informent leurs employés des mesures de prévention des infections et les forment à devenir des ambassadeurs sur leur lieu de travail. En ayant une équipe de personnes déterminées à arrêter l’infection, les risques peuvent être atténués plus rapidement. Vous devez également être sensibilisés aux risques potentiels envers votre personnel et votre lieu de travail. Qu’il s’agisse d’adaptations sanitaires, de modifications d’aménagement (certains ont installé des couloirs à sens unique pour réduire le risque d’exposition lors de la circulation piétonnière), de la mise en place de nouvelles mesures de santé et de sécurité ou même de l’embauche d’un agent de sécurité, vous devez agir maintenant.

Nous devons également être conscients qu’il y a une possibilité que le virus évolue. Par exemple, si les professionnels de la santé découvrent que le virus a une capacité de propagation aérienne supérieure à ce qui avait été prédit, cela présentera des défis supplémentaires. J’incite tout le monde à évaluer et à revoir leurs plans d’intervention dans l’éventualité où nous devrions prendre des précautions supplémentaires pour assurer la sécurité des Canadiens. En attendant, j’encourage tout le monde à suivre les recommandations des autorités sanitaires fédérales et provinciales, comme le port d’un masque, pour continuer à lutter contre la propagation de cette pandémie.

 

Amir, merci encore d’avoir partagé ces nouvelles informations alors que le processus de rétablissement en cas de pandémie se poursuit. Nous espérons que les organisations profiteront de votre expertise et sauront où un soutien supplémentaire est nécessaire pour faire face aux risques potentiels sur leur lieu de travail.

Je suis ravi de pouvoir contribuer à cette discussion. Nos professionnels canadiens de la sécurité sont prêts à vous aider avec toute mesure de prévention des infections ou toute autre tactique d’intervention en cas de pandémie, au besoin. Ensemble, nous pouvons, et allons, vaincre cette pandémie.


Pour plus d’informations sur nos services réponse aux pandémies, cliquez ici.

 

Pour écouter l’épisode original du podcast sur la réponse à la pandémie du magazine Canadian Security, cliquez ici (en anglais seulement).