Que ce soit dans le domaine juridique, de la cyber sécurité ou des crimes liés au transport de marchandises, être un expert-conseil en investigation apporte son lot d’action au quotidien. 

Le travail de l’enquêteur consiste principalement à enquêter sur une demande d’indemnisation afin de déterminer s’il y a eu fraude. Dans ce rôle, les enquêteurs peuvent aussi avoir à examiner les biens endommagés, à coordonner avec les forces de l’ordre, à passer une entrevue avec le demandeur et à recueillir des renseignements sur le sinistre.  

Afin de démystifier la nature de leur travail et vous aider à faire des choix éclairés si vous devez faire appel à eux, nous avons posé quelques questions à nos experts. Mike Proska, directeur adjoint des enquêtes, et Stacy Gallant, directrice des services-conseils et des enquêtes, aident les assureurs, les entreprises, les avocats et les particuliers à naviguer dans les situations difficiles auxquelles ils sont confrontés.

Quel est votre rôle et quel type de travail implique-t-il au quotidien ? 

Mike: Mon rôle consiste à gérer avec mon équipe des enquêtes complexes et sensibles ainsi que des audits de sécurité. De plus, je commande l’unité qui enquête sur des crimes de transport de marchandises au Canada et à l’étranger. 

Stacy: Je supervise la division. Relevant directement du vice-président, mes fonctions comprennent l’affectation d’enquêteurs, de consultants et d’agents de protection rapprochée, ainsi que le développement des affaires, la préparation d’ententes de services, etc. Je consacre une grande partie de mon temps à tisser des liens avec les clients et à développer de nouvelles relations. J’utilise mon vaste réseau de contacts issu de ma carrière de 31 ans dans les forces de l’ordre pour commercialiser nos services, et j’ai accès à d’autres experts si nécessaire.  

Quelles sont les qualifications utiles pour faire votre travail ? 

Mike: Pour faire mon travail, je dois être très minutieux et ouvert d’esprit. Aussi, avec environ 25 000 heures d’enquête et après avoir passé des entrevues avec des milliers de personnes au Canada et dans le monde entier, on développe la perspicacité et les techniques nécessaires pour donner aux clients l’information dont ils ont besoin pour prendre des décisions éclairées. Ajoutez à cela une expérience dans la police et de nombreuses formations dans ce domaine et vous pourrez vous aussi occuper de ce poste. 

Stacy: Mes qualifications proviennent de mes années d’expérience dans les forces de l’ordre, en plus d’avoir une certaine intelligence des affaires pour être en mesure d’assurer la rentabilité de la division. Dans mon ancienne carrière, je n’avais pas à m’occuper d’assurer des revenus sur une base mensuelle, de gérer les pertes et profits ou de négocier des contrats. Heureusement, j’ai beaucoup appris, et je suis parvenue à m’adapter à ce nouveau rôle.  

Quel type de travail faites-vous spécifiquement pour les cabinets d’avocats ? 

Mike: Les cabinets d’avocats nous demandent de traiter toutes sortes d’affaires liées à des litiges. Cela peut inclure des enquêtes en profondeur ou la surveillance de personnes en relation avec le litige. 

Stacy: Pour les cabinets d’avocats, nos services comprennent la surveillance mobile et statique, c’est-à-dire en voiture ou à pied, pour suivre une personne, surveiller une résidence ou un emplacement commercial. Nous procédons aussi à des entrevues, vérifications de documents, recherche de preuves, recherches sur Internet, vérification des antécédents, prise de photos et de vidéos, selon les besoins. Tout ce qui peut aider un cabinet d’avocats dans le cadre d’un litige. Tout le travail est toujours confidentiel.  

Comment vous approchent-ils ? 

Mike: La plupart de nos clients nous appellent directement en cas d’urgence ou nous envoient un courriel. Pour les autres, nous sommes joignables 24/7 au 416-915-9500, poste 3400 ou [email protected]. 

Stacy: Les cabinets d’avocats entendent parler de nous principalement par d’autres cabinets d’avocats ou via des associés qui font leur travail de détective privé, et ils nous contactent. Encore une fois, après 31 ans dans les forces de l’ordre, j’ai de nombreux contacts dans les cabinets d’avocats. C’est un peu une affaire personnelle où l’on se connaît pour avoir déjà travaillé ensemble. De plus, avoir une relation professionnelle antérieure établit un certain degré de confiance. Certains cabinets d’avocats nous contactent après avoir vu de la publicité ou des publications sur LinkedIn, par exemple.  

Quels sont les plus grands défis dans votre domaine de travail ?  

Mike: Le plus grand défi dans mon domaine est de ne pas être repéré par la cible, que ce soit lors d’enquêtes discrètes ou de surveillance. Heureusement, mon équipe et moi-même sommes des enquêteurs expérimentés et compétents, ce qui atténue le risque. 

Stacy: Pour moi, en tant que directeur de cette division, il s’agit de maintenir les revenus. Le travail d’enquête étant effectué principalement au besoin, on obtient rarement un “contrat” qui assurerait un revenu mensuel continu. Il s’agit plutôt d’un service à la carte, et vous ne savez pas toujours combien de temps une enquête peut prendre, cela peut être un jour ou un mois. Il y a beaucoup d’incertitudes à cet égard. J’essaie d’occuper mes enquêteurs autant que possible pour m’assurer qu’ils ont autant de travail qu’ils le veulent. Bon nombre des enquêteurs que j’emploie sont d’anciens membres des forces de l’ordre qui ont pris leur retraite après une longue carrière. Ils ne veulent pas toujours une semaine de travail complète, certains ne veulent que quelques jours par semaine. Tant qu’ils obtiennent des résultats de qualité, ce n’est pas un problème !  

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