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L'enlèvement et le meurtre d'un employé d'une société minière Canadienne mettent en lumière la menace croissante pour les opérations étrangères au Burkina Faso

décembre 17, 2019

Le 28 mars, l'État islamique (EI) a revendiqué l'enlèvement et l'assassinat, en janvier 2019, d'un géologue minier canadien Kirk Woodman, enlevé sur un site minier dans la province de l'Oudalan, au nord-est du Burkina Faso, près de la frontière nigériane. Les forces de sécurité burkinabè ont laissé entendre que Woodman avait été enlevé à l'origine par une bande criminelle et qu'il a probablement été tué lorsque le groupe a tenté de le vendre à l'une des organisations terroristes du pays. Bien qu'il manque encore de nombreux détails, l'incident met néanmoins en lumière les multiples menaces auxquelles sont confrontées les entreprises internationales pour leurs collaborateurs et leurs actifs dans ce pays enclavé.

 

LA CROISSANCE DU LIEN ENTRE LE SALAFISME DJIHADISTE ET LE CRIME AU BURKINA FASO

GardaWorld security services in Burkina Faso

Autrefois isolé de la violence terroriste qui sévissait dans les pays voisins, le Burkina Faso a fait face à la montée de la menace salafiste djihadiste depuis 2015, qui s'y est étendue depuis le Mali, le pays voisin. Les attaques visant des entités nationales et étrangères ont augmenté rapidement d'année en année, passant de trois attaques en 2015 à 137 en 2018, selon le Centre africain d'études stratégiques. La menace d'attaque s'est particulièrement accrue dans le secteur des industries extractives, neuf attaques visant spécifiquement des sociétés minières ayant été enregistrées entre septembre 2017 et février 2019. Le 1er janvier 2019, le gouvernement burkinabè a réagi en imposant l'état d'urgence dans six des provinces du Burkina Faso limitrophes du Mali et du Niger, qui ont été les plus touchées par les activités terroristes.

Cette augmentation de la violence liée au terrorisme a à son tour permis à des groupes criminels déjà bien établis d'exploiter l'instabilité croissante et de s'engager de plus en plus dans des activités plus audacieuses visant des opérations et actifs étrangers. Le problème se pose surtout dans les régions orientales du pays, où les groupes criminels avaient déjà exploité l'absence d'appareils de sécurité efficaces, l'insuffisance des infrastructures et la porosité des frontières pour mener des opérations axées sur la contrebande d'armes et le trafic de personnes. Les groupes criminels et militants sont susceptibles d'exploiter encore plus l'avantage mutuel tiré d'une relation de travail symbiotique, et l'enlèvement de Woodman indique, dans ce contexte, que les acteurs criminels voient une valeur potentielle à vendre des ressortissants étrangers enlevés à des organisations terroristes qui sont mieux organisées que de tenter eux-mêmes de mener une négociation en vue d’obtenir des rançons.

 

LA MENACE QUI PÈSE SUR LES ACTIVITÉS À L'ÉTRANGER

asset protection in foreign countries

La valeur économique des opérations minières étrangères au Burkina Faso, ainsi que leur relative impopularité parmi les populations locales des régions du nord et de l'est du pays, les expose aussi bien à des groupes militants que criminels, qui continueront probablement à attaquer leurs biens et leur personnel par la violence organisée. Certaines entités minières étrangères ont donc commencé à se demander si leur présence au Burkina Faso justifiait vraiment le risque d'une perturbation considérable des opérations. En réponse au décès de M. Woodman, le gouvernement burkinabè a appelé les sociétés minières le 1er février à renforcer leurs mesures de sécurité, notamment en suggérant que les sociétés étrangères construisent des casernes militaires dans les mines industrielles et déploient du personnel militaire dans des endroits stratégiques. Toutefois, si des mesures de sécurité renforcées peuvent avoir un effet dissuasif sur les factions criminelles moins organisées, il est peu probable qu'elles puissent empêcher les attaques de groupes criminels et terroristes sophistiqués et déterminés, notamment en raison de l'incapacité avérée des forces de sécurité burkinabè à atténuer cette menace.

 

NYA: CAPACITÉS

Au fur et à mesure que la situation sécuritaire s'aggrave, le risque pour les travailleurs domestiques et expatriés d'un opérateur international, ainsi que pour leurs installations, peut être géré efficacement si la menace est bien comprise. Le renforcement de la résilience organisationnelle est au cœur des opérations de l'entreprise. NYA fournit une approche d'évaluation des menaces qui permet de prioriser les options visant à réduire les risques à un niveau acceptable, tout en améliorant l’efficacité opérationnelle. En s'appuyant sur les principes d'anticipation, de préparation et de reprise, NYA offre aux entreprises une plateforme fiable pour obtenir des renseignements crédibles et mettre en place les éléments nécessaires pour assurer la continuité des affaires. Grâce à des capacités d'intervention 24/7 et à un centre d'opérations mondial, tout incident d'enlèvement peut être suivi instantanément. NYA fournit des évaluations des risques pour toutes les régions du monde et pour toute industrie qui travaille dans des secteurs à haut risque.

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